Nous souhaitons tous avoir de bonnes relations, et pourtant dans nos conversations, nos revendications, nous utilisons, majoritairement, le Tu avant le Je.
Tu renvoies à l’autre.
Le Tu fais référence à notre vision de l’autre, son comportement, ses attitudes et à nos attentes, nos idéaux.
Nous retrouvons ces situations quand nous utilisons, par exemple, des phrases comme :
« Tu n’as pas fait tes devoirs, tu es retard, c’est de ta faute si je suis en retard », tu ne réponds jamais quand je parle, ce n’est jamais ta faute, pourquoi tu fais pas ce que je te demande
Où plus plus sournoisement,
«Comme tu t’y connais, je te laisse faire », nous mettons pression sur l’autre, nous désengageons, avec parfois un écho puisque tu es meilleur que moi… »
« Après tout ce que j’ai fait pour toi »
« Sans toi, je ne suis plus rien »
Nous exprimons, ainsi, nos attentes, nos idéaux en utilisant le Tu, nous sommes en mode reproche, jugement, rancœurs, dévalorisation, culpabilisation, manipulation, en écho à nos exigences.
Tu accuses, renvoie à autrui, son incapacité à être parfait, à ses imperfections, par rapport à nos souhaits, comme parfois à notre propre dévalorisation.
Plus nous utilisons le Tu, plus nous contribuons à la perte de confiance et de l’estime d’autrui, de nos enfants, notre conjoint(e), de l’ensemble des personnes côtoyées.
Perte de confiance et estime de soi enferme, crée difficulté, voir incapacité à autrui de s’exprimer.
Le Tu est ainsi enfermant pour autrui, comme pour nous-même.
Le Tu est un mode de fonctionnement, bien souvent acquis depuis l’enfance en fonction de ce nous avons entendu, mais également, un mécanisme pour éviter de nous remettre en question, de nous responsabiliser, inconsciemment d’auto-protection.
Auto-protection, le Tu nous évitant, consciemment et/ou inconsciemment d’exprimer nos propres besoins, de nous engager, de prendre responsabilité.
Nous souffrons des Tu entendus et, malgré tout nous l’utilisons avec les autres.
Le seul moyen de nous libérer du Tu est d’employer le Je en toute circonstance.
Notre difficulté à employer le Je trouve sa source dans notre éducation, comme dans l’inconscient collectif où le Je fait écho, à une tendance à ramener tout à soi, par le sentiment d’être le plus fort, de tout connaître et, insidieusement, privilégier nos intérêts et nos opinions, pour briller, paraître, sans écoute et attention aux autres.
Pour oser nous réapproprier le sens du Je, il est salutaire de nous rappeler qu’il n’y a pas d’être supérieur ou inférieur, que chacun a et doit conserver son libre-arbitre en toute circonstance, qu’être égocentrique concernent des individus qui par leur histoire personnel ont développer ce comportement.
Le seul point commun avec les égocentriques est l’emploi du Tu, vis-à-vis des autres.
Si nous sommes honnêtes avec nous-même, notre difficulté à exprimer notre Je est bien souvent en résonance, au sentiment de ne pas avoir le droit.
Droit d’être à sa place, de s’exprimer, par peur du jugement, le sentiment d’être « Un vilain petit canard ». Par ce mécanisme de pensée, c’est nous-même qui nous plaçons en sentiment d’infériorité, avec, parfois, le besoin de tout maîtriser
Or, par le Je, nous nous positionnions, dans l’accueil et l’acceptation de l’autre et témoignons de notre compréhension, en commençant, par exemple, nos phrases par :
« Je comprends que tu es n’a pas fait…, et continuant par cela peut arriver, que s’est-il passé »
Nous donnons ainsi à autrui, la possibilité de s’expliquer sur la situation, et par le Je d’exprimer notre ressenti
« Je suis déçu, en colère, fatiguée de devoir rappeler toujours la même chose »
Puis d’exprimer par le Je notre besoin
« Plutôt que me fâcher j’aimerais avoir le plaisir de partager un moment joyeux avec toi, sans cri”
Tout en offrant à la possibilité par le Je de trouver ensemble solution, pour transformer situation vécue désagréable, en opportunité d’évolution, de bien-être pour Tous,
« Comment puis-je t’accompagner dans la difficulté rencontrée ? Quelle solution te semble envisageable ? Qu’en penses-tu ?”
Je rappelle les prérogatives et la responsabilité de chacun, ouvre à la gratitude
« Par respect pour moi et pour toi, je te remercie de ta prise de conscience, de ta volonté à améliorer cette situation et je t’en remercie »
Le Je est ainsi une ouverture au dialogue à la communication bienveillante, il nous permet d’exprimer notre Je, tout en permettant à autrui de s’exprimer aussi avec son Je.
Le Je est propre à chacun de nous, personne ne peut l’utiliser à notre place, il est garant du respect de nous, de notre intégrité, notre authenticité, notre responsabilité, dans nos relations à autrui.
A l’inverse du Tu qui enfermes, le Je autorise chacun à s’exprimer, avec équité et bien-être, libère, crée perspectives, ouvre au chemin des possibles, dans la bienveillance de Tous.
Et vous quel est votre regard ?
Outils d’aide :
Se libérer de ses blessures passées, pour se libérer du Tu et exprimer son Je
Se libérer émotionnellement pour remplacer dans ses dialogues le Tu par l’expression de son Je
Avoir estime de soi pour exprimer son Je
Avoir confiance en soi pour exprimer son Je
Développer joie, paix, force intérieure et pour exprimer son Je bienveillant et respectueux
Se procurer l’outil d’aide
Dynamiser son mental et sa bonne humeur pour avec confiance et estime de soi exprimer son Je
S’ouvrir au pardon, se libérer du Tu accusateur et exprimer son Je
Apaiser son mental pour exprimer sereinement et sans culpabilité son Je
Faire le vide mental pour se libérer du Tu et exprimer son Je
Apaiser son stress exprimer calmement et sereinement son Je
Réduire stress et anxiété pour exprimer librement son Je
Se sentir à sa placer oser exprimer son authenticité, ses besoins par la communication de son Je
Activer ses talents, ses potentiels pour dans le respect de soi, exprimer son Je
Se détendre, s’apaiser, retrouver l’harmonie avec soi-même pour exprimer et posément son Je
Observer nos sensations corporelles, pour nous libérer de nos mécanismes, vecteur du Tu accusateur pour exprimer avec lucidité, intuition et créativité son Je