La colère est émotion propre à chacun de nous, comme la tristesse, la joie, face à une situation perçue comme désagréable, impactant nos valeurs, notre intégrité, notre authenticité, en écho, parfois, à nos blessures les plus profondes, reflet d’un passé proche ou lointain.
La colère est une réaction normale de notre esprit, notre corps, pour traiter ce qui est perçu comme dysfonctionnel.
En ce sens, la colère est un signal d’alerte pour nous positionner, redéfinir nos besoins.
Nous retrouvons dans l’expression de la colère, le sentiment d’injustice, d’irrespect, de frustration…
Plus nous sommes perfectionnistes, plus nous sommes perméables à la colère et, bien souvent, en la reportant sur autrui, sur un événement où chacun y compris soit même se trouve en mode accusé.
Notre degré de colère est proportionnel à la hauteur de notre perception de l’événement et de ce que celui-ci éveille en nous. A l’extrême, notre colère peut se transformer en haine.
La manifestation de notre colère est fonction de notre personnalité. Face à une situation nous pouvons fuir comme réagir dans l’instant.
Les introvertis refoulent leur colère. Les extravertis l’expriment.
Introvertis comme extravertis, notre colère est une réaction spontanée, face à une situation, créatrice d’agitation, d’énervement, impactant notre équilibre physique et mentale.
A l’instant où notre colère se manifeste, nos capacités de réflexion sont amoindries voire inexistantes, la colère étant une réaction spontanée, face à une situation à un instant T, comme la manifestation d’une situation refoulée et supportée, trop longtemps et que nous ne pouvons plus contenir (effet cocotte-minute).
Nous reprocher notre spontanéité revient à rejeter ce qui est essentiel à la préservation de notre équilibre, tout comme renier nos émotions est la source de bien des maux influents négativement sur notre santé.
Comme nous acceptons d’être en joie, nous nous devons d’accueillir et d’accepter notre colère, tout en nous autorisant à la gérer au mieux, en tant qu’individu responsable de notre bien-être et du bien-être de ce qui nous entoure, au plus près de notre personnalité, nos ressentis.
Notre difficulté à accepter notre colère réside dans l’inconscient collectif où la colère a été et ait souvent associé à la notion de « vilain petit canard ».
Or, aucune personne n’est un « mauvais petit canard », mais toutes personnes à des besoins.
Nous refoulons notre colère pour nous protéger du sentiment de honte, peur de ne pas être aimé, rejeté…
En agissant, ainsi nous contribuons à une mauvaise estime de nous et ne nous autorisons pas ou plus à exprimer nos besoins, même si ceux-ci sont vitales, prioritaires pour nous.
Confrontés à cette situation, oser nous exprimer avec notre Je est essentiel pour nous-même, pour libérer dualités, tensions, source de déséquilibre en nous, et plus particulièrement, sur le long terme.
Nous ne sommes pas des guerriers, mais des conquérants. Toute conquête nécessite d’accueillir et d’apprivoiser notre environnement, mais aussi de nous défendre, face à celui-ci pour notre sécurité, le respect de notre libre-arbitre, sans notion d’envahissement, nous affirmer, sans nous imposer dans la conscience de nos potentiels, nos ressources.
C’est défendre notre droit à Etre.
Notre colère peut se manifester vis-à-vis d’autrui, mais, si nous sommes honnêtes avec nous-même, dans nombre de situations, nous avons tendance à nous sentir en colère, contre nous-même, par sentiment de culpabilité, de ne pas voir vu, pas avoir su répondre, pas avoir pris ce que nous percevons, ultérieurement, comme bonnes décisions.
Face à ce sentiment de culpabilité, il est salutaire de nous rappeler que nous devenons notre pire ennemi par ce bilan, en nous reprochant des pensées, des paroles ou des actes passés et pour lequel nous avons, aujourd’hui, une vision différente, par des informations nouvelles.
En ce sens, nous avons agi dans le passé au mieux avec les moyens et les informations qui étaient les nôtres à un moment donné.
Si nous pouvons retourner notre colère vis-à-vis de nous, nous pouvons aussi la reporter sur des personnes non responsable de notre colère.
A l’abri de tout regard extérieur, notre foyer peut devenir un lieu défouloir où et, par dommage collatéral, les personnes proches : conjoint(e), parents, enfants, que nous souhaitons le moins blessé subissent nos blessures, notre colère, notre agitation, notre énervement, voir nos cris, nos reproches…
Notre agitation crée tension, dans l’atmosphère, qui ressenti peut amener les personnes de notre entourage à s’agiter, s’énerver, par effet miroir, comme à refouler ses mots, ses besoins par peur de rajouter de la colère à la colère où par sentiment que sa propre situation mérite moins ou est moins grave que celle à l’origine de notre colère.
Si nous sommes en colère, régulièrement, et qu’un rien la provoque nous créons chez nos proches sentiment de qui-vive qui au fil du temps amène à être sous tension, en permanence.
Notre colère associé à l’agitation, l’énervement diminue nos capacités de concentration, de prise de recul, pour engager dialogue constructif avec nous-même, avec les autres pour résoudre conflits, empêche trouver solutions, à ce que nous vivons.
La colère ne doit pas être destructrice pour nous-même, ni blessante pour les autres.
La gestion de notre colère est donc indispensable pour notre équilibre, notre évolution pour transformer toutes expériences en opportunité d’évolution, avec le respect de soi et des autres.
Pour apprivoiser, accueillir, gérer colère, nous pouvons utiliser des outils de gestion de la colère comme l’écriture, la visualisation d’une situation sur un coussin pour nous défouler, le sport, une activité artistique, la lecture…
La gestion de notre colère passe, toutefois, tout d’abord, par l’acceptation d’être en colère.
La colère à sa raison d’Etre, sinon elle n’existerait pas.
Toute manifestation de colère est le signal d’un besoin non entendu, en ce sens, notre colère est notre moyen pour nous repositionner, redéfinir nos besoins, nous affirmer au plus près de nous-même, donc sans attente extérieure sur la résolution de ce que nous percevons comme un désagrément, une impossibilité.
En ce sens, la colère est positive.
Plus accueillons, acceptons notre colère comme étant positive, plus nous évitons qu’énervement et agitation associés ne deviennent partie intégrante de nous, un problème se superposant à une expérience vécu comme problématique.
La colère n’est pas un problème, mais une émotion, propre à chaque individu. C’est le regard porté sur la colère qui en fait un problème.
La colère n’a pas pour vocation à nous faire sentir mal, à créer des querelles inutiles, des regrets, mais est une force propre à chacun de nous, source de motivation, de possibles améliorations, malgré ce que nous percevons comme des freins ou des limites.
Notre colère nous permet de mieux nous connaître, de mieux comprendre comment nous réagissons aux événements, nous pouvons ainsi l’apprivoiser pour en faire une force, dans un juste équilibre.
Avoir une vision bénéfique de la colère, l’accueillir comme une émulation nous permet de nous considérer comme responsable, plutôt que victime qui enferme.
Colère et énervement est bien souvent, à la hauteur de notre sensibilité, mais aussi de notre implication.
Nous sentir impliqué est le reflet de notre responsabilisation et plus notre responsabilisation est grande, plus nous allons chercher et trouver solutions.
En ce sens, accepter notre colère et la voir comme bénéfique nous permet d’être et de rester optimiste, face à ce que nous percevons comme une adversité.
Notre colère contribue, une fois que nous l’avons défoulé, avec les outils, cités précédemment, à la qualité de nos relations.
Plus nous dissimulons à l’autre notre ressenti, taisons ce qui nous dérange, plus nous créons conflit avec nous-même, incompréhension avec les autres.
Notre colère peut permettre de créer, préserver liens avec autrui en nous donnant la force de nous dépasser en osant exprimer nos ressentis, nos besoins, plutôt que de les cacher, tout comme notre colère est, également, une force pour oser rompre des liens toxiques.
Nous libérer du jugement négatif de la colère, la ressentir et la voir comme positive est une opportunité de croissance personnelle, d’accomplissement, d’épanouissement pour notre bien-être, notre équilibre.
Nous avons donc le droit de nous énerver, d’être agité, en colère, c’est être bienveillant avec nous-même.
Et vous quel est votre regard ?
Outils d’aide :
Se pardonner à soi-même pour retrouver paix en soi, libérer son corps de ses tensions
Faire le vide mental pour se libérer de sa colère, prendre distance sur les situations vécues comme désagréable, douloureuse, injuste, pour son équilibre, sa santé
Se libérer des blessures du passé, pour accueillir avec mesure sa colère
Retrouver calme, contentement, convergence, créativité après colère
Se libérer émotionnellement de la colère
Nous libérer de la négativité de la colère, détendre corps/esprit
Méditer pour retrouver apaisement, ressources et potentiels nécessaire à la transformation de notre colère en émulation positive pour notre équilibre, notre santé
Méditations guidées pour accueillir, accepter sa colère, se pardonner à soi-même, se libérer de ses entraves de sa culpabilité, sa négativité, retrouver confiance et estime de soi pour exprimer ses besoins, dans le respect de soi et des autres et retrouver l’équilibre corps/esprit
Se détacher, rapidement, d’une situation source de colère pour apaiser, agir plutôt que réagir, au plus près de ses besoins
Chant thérapeutique pour apaiser sa colère
Equilibrer ses centres énergétiques pour apaiser sa colère, la transformer en émulation positive
Rétablir états physiques, mentaux et émotionnels après colère pour retrouver équilibre, préserver sa santé
Soulager ses maux physiques, psychologiques, émotionnelles liés à la colère refoulée comme exprimée
Créer sa bulle personne pour se protéger des événements source de colère, rester apaiser
Renouer avec l’amour inconditionnel après colère
Se relier aux sons de la nature pour apaiser et transformer sa colère en émulation positive
Accompagner son enfant, dès 2 ans, à désamorcer sa colère/ses colères
Outils pour adultes pour accompagner ses enfants à gérer sa/ses colères
Les ressources insoupçonnées de la colère