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Le juste au nom de l’injuste

Une lecture très inspirante et très pertinente, sur ce que nous vivons, aujourd’hui, m’a été transmise par Isabelle Aureau

 

Cette lecture fait écho à ce que je ressens, perçois et vois au quotidien, d’où l’objet de mon outil « Changer son regard »  créé, il y a plus de 7 ans, dont la source et l’objectif rejoignent ceux d’Isabelle

Ecrire pour partager les réflexions qui nous animent, agitent, aussi notre vie intérieure, façonnent le paysage de nos pensées, pour notre évolution et celle propre à chacun d’entre nous, source de notre humanité

Des textes écrits avec nos tripes,  notre cœur, comme des bouteilles à la mer, témoignage de notre propre complexité tendue, vers la nôtre.

Je vous invite à lire son texte jusqu’au bout, sur le thème :

“Tout est juste”, un outil spirituel new age de domination et d’oppression ?

« Si vous êtes lecteur(trices) de cette lettre ou de mes textes sur les réseaux sociaux, vous savez que j’y partage volontiers des réflexions mâtinées de mes expériences personnelles. Il est rare (du moins je l’espère) que je vous abreuve de cartes postales pastel et pailletées prônant le bien-être à tous crins et affirmant que tout va bien, que la vie est belle et que la suppression de tous nos tourments est un idéal à atteindre.

Je ne prétends jamais, je crois, vous promettre de recettes toutes faites pour aller mieux. Ni par le yoga, ni par la pratique des cercles de femmes, ni par les rituels de reliance avec le monde vivant. C’est même tout le contraire. Au point que c’est d’ailleurs devenu une petite ritournelle assez classique parmi certain.es d’entre vous qui n’hésitez pas à me reprocher mon manque d’humour, mon manque de légèreté ou l’expression malaisante de mes émotions les plus sombres.

J’en veux pour exemples une récente conversation avec un de mes amis masculins qui, en riant, souligna ma prompte capacité à,  je cite, « monter dans les tours » et combien il trouvait cela « charmant » ou encore cette remarque d’une amie (une femme cette fois) qui m’informa ne pas lire mes textes en entiers au motif qu’ils seraient « plombants ». Bon.

Je ne sais pas laquelle de ces étiquettes est la plus handicapante lorsqu’on aspire à partager des réflexions profondes et engagées : celle d’être une femme ? blonde ? celle d’être professeure de yoga (et donc forcément toujours zen et d’humeur égale) ? Celle d’être mère et donc nécessairement assignée à la préservation de l’harmonie et de la paix sociale ? Il semblerait que mes émotions à moi soient, au mieux mignonnes, au pire inconvenantes.

« Il y a encore plus d’illégitimité à se mettre en colère quand on est mère. Que faire de notre colère de mère, nous qui avons comme fonction de calmer les colères de la société ? »

Fatima Ouassak, « Stratégie de la colère », in « Les fruits de la colère », op. cit. p.115

J’observe combien l’expression de la colère, de l’indignation, de l’(éco) anxiété, de la déception, du doute, de la tristesse, combien la mise en lumière des abîmes intérieurs, des interrogations profondes, des remises en question, de la nuance… continuent de déranger, qui plus est de la part d’une prof de yoga (blonde et maman par-dessus le marché!), dont on serait en droit d’attendre un peu plus de rayonnement et de joie intérieure et pas qu’elle s’inscrive en empêcheuse de tourner en rond.

« Les émotions sont vues comme négatives, et parmi elles s’opère une hiérarchie genrée et raciale de leur expression. Celles perçues comme négatives (la peur, la tristesse) sont renvoyées au féminin (blanc). L’expression de la colère étant perçue comme masculine, lorsque les femmes en font usage, la voilà hystérique, ou ensauvagée s’il s’agit de personnes racisées »

Douce Dibondo, « Les fruits de la colère », op. cit. p.108

Présenter une vie harmonieuse et paisible, une peau lisse et sans défaut, un corps tonique et musclé, un psychisme sans vagues ni tempêtes sont, semblent-ils, devenus des arguments de vente pour les entrepreneur (neuses) du bien-être. Étant « naturellement » (sic) douées pour le soin (le care dit-on en anglais), de plus en plus de femmes, dont je fais partie, rejoignent les rangs de ces métiers voués à apporter détente et calme intérieur. Et au risque de frôler la caricature, elles sont de plus en plus nombreuses à vanter les mérites de leurs pratiques destinées à nous rendre plus apaisé.e.s au moyen de visuels bien calibrés dont les réseaux sociaux sont désormais saturés.

Mais où sont passées les sorcières, les femmes libres et émancipées, les révolutionnaires guidant le peuple, les guerrières échevelées, les amazones à la peau tannée par le grand air lancées à toute allure sur les montures de la rage et de l’indignation ?

Il semblerait que je n’obtienne pas sur moi-même les effets tant recherchés de ces pratiques plébiscitées par les magazines à la mode, et qui sont devenus mon métier, car j’avoue qu’aucune femme paisible et détendue ne sommeille à l’intérieur de moi. Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer face à cette horrible mégère qui s’agite sous ma peau mais je me sens, je dois le reconnaître, beaucoup plus à l’aise avec ce magma bouillonnant qu’avec toutes les injonctions visant à nous faire croire à cet idéal de bonheur et de quiétude qu’on voudrait nous faire atteindre. Quels outils commodes que le développement personnel et la spiritualité à la sauce new age pour nous maintenir dans le moule de la conformité.

« Pour moi, l’état de colère que j’affectionne le plus est celui de la lave qui se propage irrémédiablement et consume ce qui ne vibre pas de justice, dans une sorte de fatalité digne. Cette lave contagieuse porte en héritage la conscience d’un manque, voire du manquement d’un système à jamais malade qui se pense comme remède. En elle bouillonnent nos premiers actes de désobéissance à la silenciation et à la soumission passive. En elle réside la preuve de notre intelligence émotionnelle, dont le fondement est l’amour de nous-mêmes et des nôtres. »

Douce Dibondo, « Les fruits de la colère », op. cit. p.108

Une phrase, couramment, employée dans ces milieux de la spiritualité et du bien-être témoigne de cette volonté insidieuse de nier les violences subies, les inégalités et les douleurs ressenties, la fameuse : « tout est juste ». Pouvons-nous vraiment dire à une personne victime de violences sexuelles que « tout est juste »

Pouvons-nous vraiment lancer cette phrase au visage de quelqu’un confronté à la maladie, au deuil, au handicap ? Pouvons-nous vraiment assumer cette affirmation face à celles et ceux qui subissent les conséquences du réchauffement climatique, dont les habitats sont dégradés pour toujours, les eaux polluées, les sols rendus stériles ? Pouvons-nous rester sur cette position face à celles et ceux qui souffrent dans leur chair, qui n’ont pas de quoi se nourrir, se vêtir ou se soigner ? Pouvons-nous garder ce cap vis-à-vis des personnes opprimées, victimes de discrimination, de racisme, de sexisme, d’autant plus lorsque ces oppressions continuent de se transmettre de génération en génération ? Pouvons-nous rester sûr.e.s de ça lorsque que nous nous adressons à une personne ayant subi (ou subissant) des pressions psychologiques, une relation toxique ou de la manipulation mentale ? Pouvons-nous maintenir cette sentence dans les pays ravagés par la guerre ? Pouvons-nous regarder tous ces gens droit dans les yeux et leur dire ceci : quoiqu’il vous arrive, qu’elle qu’en soit la dureté ou l’horreur, je vous affirme que « tout est juste » ?

Sous prétexte que « tout est expérience », que « nous attirons ce que nous vibrons », sous couvert de loi d’attraction et j’en passe et des meilleures,… « tout est juste » est devenu la réponse à tout, un écran à la maltraitance et à l’injustice, une injonction à ne pas déborder du cadre et faire contre mauvaise fortune bon cœur, à accepter l’inacceptable comme étant la réponse de l’univers à des intentions mal formulées. Une injonction à se taire et à se rappeler que, d’une manière ou d’une autre, sur un plan quelconque, dans cette vie-là ou dans une vie passée, on l’a bien cherché.

Est-ce parce que nous ne savons pas quoi répondre ? Parce que nous sommes tellement mal à l’aise, que notre sentiment d’impuissance nous dépasse et nous submerge, parce que nous nous débattons nous-mêmes avec de telles difficultés ou que les difficultés des autres nous sont à ce point insupportable, parce que l’énormité des cataclysmes à venir nous tétanise,…

Pour quel motif valable nous sentons-nous autorisé(es) à assener cela avec autant de suffisance et de naïveté ? N’est-ce pas la marque du caractère privilégié de nos existences occidentales ? Cette pseudo-spiritualité dans laquelle nous nous drapons n’est-elle pas l’apanage d’une société blanche percluse de privilèges, suffisante et sûre de sa supériorité ?

« Peut-on déduire que la consommation expliquerait notre silence ? La complaisance à la violence se situe-elle seulement dans le confort matériel du quotidien ? »

Douce Dibondo, « Les fruits de la colère », op. cit. p.115

Le malaise grandit encore lorsqu’à ce « tout est juste » s’associe parfois une gentillesse ou une générosité brandie en étendard. Cette gentillesse fort commode qui n’assume pas ses parts d’ombre peut rapidement devenir une excuse à tout et revêt, sans y prendre garde, l’allure d’un alibi de première classe. Au même titre que le fait de jurer, pour sa part, « faire les choses en conscience » fait figure de joker en toutes situations. « Oui, mais moi c’est pas pareil puisque je fais les choses en conscience… ».

Ce que Douce Dibondo résume en ces termes : « le confort de conscience de la blanchité » (« Les fruits de la colère », op. cit. p.110).

Je me considère, moi-même, comme une personne plutôt gentille et consciente. Pourtant, je n’ai pas la croyance que cela suffit.

Face aux enjeux de notre monde, à la croissance des inégalités sociales, à la persistance des formes de dominations sexistes, racistes, spécistes, des exploitations de classes, du colonialisme et de la destruction des conditions d’habitabilité de notre planète, comment peut-on décemment clamer que « tout est juste », que c’est là l’ordre cosmique des choses et que signer une pétition en ligne, baisser le chauffage et trier ses déchets « en conscience » suffit ? Comment peut-on s’endormir sereinement le soir avec la conscience tranquille d’avoir fait sa part ? Et pire encore, renvoyer chacun à sa responsabilité d’avoir attiré sur soi la misère, la maladie ou la discrimination ?

Était-il juste pour Douce Dibondo, jeune femme noire d’origine congolaise, d’avoir à vivre cette expérience :

« A détour d’une rue, un commentaire d’un cinquantenaire à mon égard : « Sale pute »…Deux mots qui crachent leur fiel. Brossant ce tableau : une jeune femme noire, habillée « court », plutôt jolie aux bras d’un jeune homme blond à mèche, style petit-bourgeois. L’équation était vite faite. Je ne pouvais être que vénale » ?

 « Les fruits de la colère », op. cit. p.111

Je ne dis pas que tous les petits gestes sont sans importance (ils en ont beaucoup au contraire) ni que nous sommes tous, toutes racistes, sexistes, classistes, ni encore que je détiens les solutions à tous les maux de notre monde. Mais je me demande sincèrement si croire que se contenter de faire ce que nous faisons suffit et laisser son indignation au vestiaire pour préserver sa paix intérieure ne font pas complètement partie du problème. Et si ce n’est pas là en outre une attitude réservée à notre statut de personnes privilégiées. Un statut ô combien inconfortable à assumer que nous refusons d’admettre. Et cela, pour ma part, ne m’est pas doux à vivre.

Soyons clairs, garder active sa capacité à reconnaître, à s’indigner et à dénoncer un modèle systémique d’oppression et de destruction généralisé implique de ne jamais atteindre ni le bien-être, ni la sérénité, ni le calme intérieur, du moins pas de façon absolue et pérenne. Le bonheur que l’on nous vend est une chimère, un anesthésiant. Vivre en conscience ne revient pas à croire que faire ce que l’on fait suffit mais à faire ce que l’on peut dans l’espoir de contribuer à faire changer les choses et à reconnaître ses propres contradictions comme étant une partie du problème et non pas un détail négligeable.

Si la gentillesse est une vertu à cultiver pour faire grandir une communauté d’humains respectueux les uns des autres et aspirant au bien-vivre ensemble, elle devient, me semble t’il, un obstacle au changement de paradigme lorsqu’elle s’oppose à l’expression des colères légitimes et des violences subies.

« Si les mots et la parole sont signifiants, le silence l’est tout autant. Il s’observe face à l’inceste, aux violences sexuelles, conjugales, raciales. Il est de mise face à la police, dans le milieu carcéral, le silence est même institué par l’omerta, il peut être pathologique, artistique ou encore spirituel »

Douce Dibondo, « Les fruits de la colère », op. cit. p.114

Alors, dans ces conditions, si la quête du bonheur et de la paix intérieure sont une gageure dans un monde sclérosé par les violences, à quoi sert de pratiquer le yoga, la méditation, la relaxation, de participer à des cercles de paroles (mixtes ou non-mixtes), de s’inscrire à des retraites…, me demanderez-vous ?

Je crois qu’il nous faut définitivement abandonner le qualificatif de bien-être et requalifier ces pratiques (et tant d’autres) en outils de connaissance de soi.

Et aucun.e d’entre nous ne peut se targuer de n’avoir que des parts lumineuses à découvrir. Observer nos schémas de pensées, nos croyances, nos préjugés (sur nous-mêmes et sur les autres), accueillir des émotions violentes et contrastées, vivre avec les douleurs de nos corps blessés, malmenés et stressés, les lignes de faille de nos psychismes, nos traumas, nos cicatrices, partager des expériences de vie intenses et parfois malheureuses, confronter nos paradoxes et nos contradictions, changer de regard encore et encore pour adopter de nouvelles perspectives parfois moins glorieuses mais plus sincères, sont les effets recherchés de ces pratiques.

Et cela fait peur, très peur, je vous l’accorde. Car alors, alors seulement, il nous est possible d’affirmer « faire les choses en conscience ».

« Et comme une pluie glaciale en plein été, j’ai tout repris en pleine figure. J’ai eu peur de toute cette connaissance. J’ai remis ma vie en perspective, je l’ai redécoupée et redécouverte sous tous les rapports de domination que j’avais vécus en tant que fille »

Douce Dibondo, « Les fruits de la colère », op. cit. p.113

A camoufler nos souffrances, que cherchons-nous ?

Taire nos angoisses, est-ce pour se persuader nous-mêmes qu’elles n’existent pas ? Pour faire semblant d’aller bien ? D’avoir trouvé le chemin du bonheur ? Qui cela trompe t’il vraiment ?

J’ai au contraire la conviction que c’est précisément en nous permettant d’identifier, d’accueillir et de prendre soin de ces parts de nous les moins aimables, les plus douloureuses et les plus meurtries que ces pratiques ont un rôle crucial à jouer. Et non pas pour nous laisser croire que nous appartenons à une catégorie de personnes qui seraient plus avancées sur un quelconque chemin d’éveil ou de spiritualité.

A l’ère de la glorification de l’empathie ou de l’hypersensibilité, croyez-vous vraiment qu’il soit possible d’aller parfaitement bien dans un monde qui s’effondre ? Et n’est-ce pas criminel de le laisser penser ? Devrais-je parsemer cette lettre de bons mots, d’anecdotes légères ou de réflexions idiotes pour que l’état du monde vous soit plus supportable ?

Pour moi, cela ne l’est pas. Cette lettre est une lettre « d’amour et de magie ».

J’ose dire ici que l’amour et la magie, comme la conscience et la gentillesse sont des armes redoutables dont il nous faut user. Il nous faut militer avec elles. Et non pas nous en servir pour nous aveugler dans un pseudo-confort que, de toutes façons, nous allons bientôt perdre. Il nous faut rendre sa place à la colère, ne plus la museler sous couvert d’amour inconditionnel, de mental pacifié et d’esprit éclairé.

Car elle est au contraire « le curseur et la boussole du présent à révolutionner » (Douce Dibondo).

« Portée collectivement, la colère est la mère de tous les acquis sociaux, de tous les droits fondamentaux. (…) Politisons la colère, rendons-la utile, c’est-à-dire collective. Être en colère ensemble, c’est revivre, c’est se sentir vivant.es, puissant.es. »

Fatima Ouassak ? « Les fruits de la colère », op. cit. p.64-66

Cette lettre est une lettre d’amour et de magie, certes. Mais c’est aussi, indéniablement, une lettre engagée.

Je fais le vœu que nous puissions abandonner définitivement les images glamour sur papier glacé de professeures de yoga aux corps parfaits qui n’auraient à prôner que des remèdes naturels permettant de résister aux frimas de l’hiver, pour mieux laisser s’exprimer nos colères, révéler aux grands jours les sorcières hirsutes que nous fûmes jadis et dont les meurtres massifs ont laissé une empreinte qui continue de museler les générations d’aujourd’hui.

Il est aisé par exemple d’oublier, pour les pratiquants de yoga occidentaux que nous sommes, que cette pratique témoigne elle aussi d’un système d’oppression et de domination puisqu’il est devenu, parmi d’autres, un outil de propagande nationaliste soutenant l’idéologie pro-hindouiste et anti-islam de l’actuel gouvernement indien

(voir Marie Kock, « Yoga, une histoire-monde », éd. La Découverte, 2019)

« Tout est juste », vraiment ?

« Quels sont les mots qui vous manquent encore ? Qu’avez-vous besoin de dire ? Quelles sont les tyrannies que vous avalez jour après jour et que vous essayez de faire vôtres, jusqu’à vous en rendre malade et à en crever, en silence encore ? »

Audre Lorde, extrait de « Transformer le silence en paroles et en actes », op. cit

Aux armes citoyen(nes) ! Mais armé.es de gentillesse, de conscience, d’amour et de magie, à la condition express qu’elles ne nous aveuglent pas ni ne nous détournent de notre chemin vers un nouveau modèle de société plus respectueux de tous les vivants, to.tes espèces, genres, races, classes sociales, orientations sexuelles confondues….

Mêmes nos rituels peuvent participer de cette révolution. Car la magie est politique comme nous le rappelle Starhawk, militante écoféministe américaine et auto-proclamée sorcière néo-païenne

(voir « Rêver l’obscur, Femmes, magie et politique », éd. Cambourakis, 2015 [1982])

Car ce que permettra l’expression saine de nos indignations c’est la possibilité de « transmettre de la joie, la capacité à ne pas se résigner face à l’injustice, à être solidaires, à rester debout

Ima Ouassak, « Les fruits de la colère », op. cit. p.75

C’est cela, me semble t’il, plus que tout autre chose qui pourrait finalement contribuer à nous rendre vraiment heureux(ses).

Alors, toute femme, professeure de yoga, blonde et mère que je suis, n’attendez pas de moi que je vous aide à détourner le regard de ce que vous ne voulez pas voir, ni au-dedans, ni au-dehors. Les combats à mener sont encore nombreux et peut-être plus urgents que jamais.

Ils réclament tout notre engagement et notre lucidité, et que nous renoncions une bonne fois pour toutes aux écrans de fumées pseudo-spirituels et soit-disant éveillés. »

Isabelle Aureau

Je témoigne tout ma gratitude à Isabelle pour son texte et me permet d’y ajouter ma “touche personnelle” pour nous rappeler que :

La bienveillance est un état d’Etre, donc en rien avec des attitudes et des comportements pour nous donner bonne conscience.

Sinon, la bienveillance est un outil de pouvoir conscient comme inconscient de manipulation, voire de dénigrement pour certains pour mieux maîtriser leur environnement et aussi rejeter faute sur autrui, sans jamais se remettre en question.

C’est en ce sens que le tout est juste doit être remis en question, individuellement, par chacun d’entre nous afin de ne jamais accepter l’inacceptable, à savoir l’oubli de nous, chemin de l’irrespect, de toutes turpitudes, de manipulation et d’asservissement.

La remise en question du soi-disant juste passe par la connaissance de soi, de nos valeurs, conscient de notre libre-arbitre et du respect indispensable à notre humanité, sens de l’accomplissement d’une vie.

Virginie

 

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