Les changements qu’ils soient d’ordre personnel (deuil, séparation, étapes de l’évolution de nos enfants, changement du cadre de vie, modification de ses revenus…), et/ou professionnel (changement de poste, évolution de carrière, mobilité géographique…), font partie intégrante de notre vie.
Les changements éveillent chez beaucoup d’entre nous, des peurs, des inquiétudes, tant pour nous-mêmes que pour nos proches et sont source de stress, par la perte des repères, des acquis, des certitudes, qu’ils engendrent. C’est devoir quitter ce qui est connu pour aller vers l’inconnu.
Si les changements importants, dans nos habitudes sont les changements les plus difficiles à accepter ceux pour lesquels notre résistance est la plus grande, nous pouvons également avoir nos résistances, pour les petits changement dans notre quotidien.
La difficulté à faire face au changement diffère d’un individu à un autre, en fonction de notre personnalité, notre vécu, notre environnement, notre mode d’éducation.
Nos freins au changement consciemment ou inconsciemment peuvent être en lien avec la peur du regard de l’autre, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur de perdre le contrôle d’une situation, de s’orienter vers l’inconnu, sans avoir la certitude du résultat.
Pour accepter les changements, comprendre ce qu’ils éveillent en nous est salutaire. C’est prendre du recul sur ses situations vécues parfois comme souffrantes, par la remise en question qu’ils peuvent également évoquer.
Plus un changement est perçu comme douloureux, inquiétant, plus la difficulté à l’accepter est présente. Le changement est parfois vécu, parfois, aussi douloureusement qu’un deuil.
Résister au changement, c’est refusé, nié une réalité, s’accrocher à une situation passée, mais ne pouvant plus être réel, dans l’instant. Il est ainsi difficile de s’adapter au présent et de trouver les ressources, les solutions pour transformer des situations perçues comme négatives, en positif, pour soi, par la nouveauté qu’elles procurent.
Le refus, le déni amène parfois à une attitude favorisant l’inertie, la procrastination, comme réaction pour remettre ultérieurement ou reculer le plus possible, l’acceptation du changement le moment de passer à l’action.
La non-acceptation du changement est source de dualités internes et également de conflits externes, avec notre entourage.
Face au sentiment de devoirs subir une situation non désirée, le refus du changement et/ou la difficulté à l’accepter nous amène à nous justifier et à trouver tous les arguments pour se prouver et prouver aux interlocuteurs, à l’origine du changement, les effets néfastes pour soi et/ou son environnement.
Face à un changement inéluctable, nos revendications sont rarement entendues. Elles peuvent source de colère, de rancœur, tristesse.
S’exprimer est salutaire, mais un comportement vécu comme agressif pour imposer ses arguments est souvent mal perçu.
Il est source de mauvaise image de soi, de perte de confiance en soi, parfois renforcée par l’interlocuteur à l’origine du changement qui renvoie à notre incapacité à faire face à une situation vécue comme dérangeante, source d’inquiétude, d’anxiété.
La difficulté à accepter le changement, y résister est une période propice à l’émergence de blessures antérieures, occultées.
Un mal-être, s’installe pouvant mener à la dépression au burn-out, qu’il soit d’origine sociale, personnelle et/ou professionnelle.
Un sentiment de résignation s’installe, la personne vit le changement comme une contrainte, une obligation.
Cela se traduit par une démotivation pour la réalisation de ses actes quotidiens, une perte de l’attention portée à soi-même, à ses proches, un désintérêt pour son travail, avec la nostalgie du passé.
Résister au changement, est source de stress, souvent en lien avec des peurs orientées vers le futur. Nous voyons le changement, surtout lorsque celui-ci est imposé, comme source de soucis, tracas, inconfort pour notre avenir, pour nous-mêmes, mais également parfois par projection sur enfants, nos proches.
Nous sommes ainsi sur des impressions et non sur du réel. Or, une impression n’est pas une réalité.
Chaque individu à sa propre perception des événements. Nos peurs ne sont pas et ne sauront pas, forcément, celles de l’autre.
Le changement est en nous et autour de nous. Nous sommes des êtres en évolution permanente, de notre naissance jusque la fin de notre vie.
En intégrant et en acceptant le changement, nous nous autorisons à quitter le sentiment de victime, à nous libérer d’une situation souffrante, pour oser être l’Acteur/Responsable de la modification de nos habitudes pour mieux satisfaire nos besoins.
C’est reprendre “l’avantage sur une situation” perçue comme négative.
Pour rependre “l’avantage, prendre une feuille de papier, notre à gauche les points négatifs, à droite les points positifs.
Il peut arriver qu’aucun point positif n’apparaissent, tellement la situation semble à votre désavantage, nous empêchant de lâcher-prise, de prendre du recul.
Tout ce qui est perçu comme une difficulté, un problème à une solution.
Par exemple :
Le changement d’une habitude, peut être une opportunité :
- se libérer d’un stress négatif pour le transformer en émulation positive
- porter un regard différent sur ce qui ne peut-être changé et sur ce qui peut l’être dans le changement imposé/subi
- activer ses potentiels, ses ressources
- pour mieux gérer son temps
- avoir du temps pour soi
- être entendu et respecté
- avoir de nouvelles relations
- déléguer
- dire non plutôt qu’un oui source de regrets, de souffrance
- se libérer de ses croyances pour s’ouvrir à la nouveauté
- augmenter confiance et estime de soi
- s’autoriser à être
- donner du sens à nos actions
Nous autoriser à exprimer nos sentiments, émotions (colère, tristesse…), permet de lâcher les tensions, pour oser exprimer nos ressentis, nos peurs si besoin. Etre entendue passe par le dialogue et permet de sentir compris plutôt qu’isolé.
La nature n’aime pas le vide. Plutôt de voir ce que nous avons le sentiment de perdre, dans une situation, voir ce que cette situation peut nous apporter. Quels besoins ne sont pas entendus dans ce changement et comment puis-je les combler ?
Tout problème, difficulté trouve une solution par une mise en oeuvre, une action.
Pour chaque point négatif, noter le/les besoins non entendus qu’ils éveillent en nous. Les besoins non entendus, analysés, sont une une opportunité pour trouver des solutions en nous pour trouver des stratégies d’adaptation pour les satisfaire, car qui mieux que nous connaît nos besoins, personne.
Etre confronté à la difficulté à nous adapter au changement nous concerne tous plus ou moins. Oser évoquer ses craintes, ses peurs à son entourage est bénéfique, seulement, si ces personnes ont un esprit positif.
Changer une habitude, c’est aussi parfois oser se libérer de relations perçues comme “toxiques” pour créer, aller vers des relations respectueuses et bienveillantes.
Pour tout changement vécu comme douloureux, oser une nouvelle habitude ne peut nous apporter que bénéfice.
Vouloir changer plusieurs habitudes en même temps peut-être source découragement, nous empêchant d’aller au bout de l’expérience. Dans notre quotidien, la confiance et l’estime de soi, face au changement s’acquiert par la technique des petits pas. Choisir le changement qui nous semble le plus facile ou le plus essentiel, pour nous et en faire l’expérience est la clé pour oser aller vers notre nouveau objectif.
Depuis notre enfance, nous avons vécu des changements liés à nos apprentissages. Pour nous faire confiance, nous remémorer tous les changements passés. Ils sont un support pour nous rappeler que nous n’avons jamais été en danger, les avantages perçues.
Se rappeler que nous sommes Acteur/Responsable, si l’expérience d’une nouvelle habitude est insatisfaisante pour nous, nous avons toujours la possibilité d’en tester une nouvelle et que si celle-ci ne nous convient toujours, pas de revenir à notre ancienne habitude, avec la conscience, des avantages pour nous.
Se rappeler qu’il n’y a pas de bonnes ou mauvaises habitudes, dans notre quotidien, l’important est d’être en paix avec ce que nous faisons.
L‘objectif de vivre de nouvelles expériences est notre épanouissement.
En nous épanouissant, nous nous ouvrons à la joie, à la conscience des petits et grands bonheurs, sans jugement et avec bienveillance. Nous sommes également ainsi, des repères sécurisants pour nos enfants.
S’adapter au changement s’acquiert dès l’enfance, avec des repères, source de sécurisation.
Amener nos enfants à accepter le changement, passe par un dialogue constructif avec lui, en lui développant les points positifs de la nouveauté pour lui.
Cela se passe, également, dans la manifestation de nos gestes quotidiens, comme amener notre enfant et nous-même à ne pas manger, à table, toujours à la même place. C’est nous autoriser à porter un autre regard sur notre environnement et à créer un dialogue avec l’ensemble de la fratrie.
Autre exemple, pour éviter les conflits, intervertir, en raison de besoins ponctuels, les tâches journalières attribués, clairement à chacun de nos enfants, en fonction de leur emploi du temps. Si une tâche ne peut être réalisé par un enfant, la faire réaliser par un autre enfant, qui sera lui-même dispensé à un autre moment.
Tout changement accepté et bien vécu par nous Parent est souvent source d’apaisement, d’adaptabilité pour notre enfant. En tant que Parent nous reportons, consciemment ou inconsciemment nos doutes, nos peurs sur nos enfants et amenons ainsi nos enfants à répondre, consciemment ou inconsciemment, à nos besoins de Parent.
Les changements sont des expériences enrichissantes. Ils sont des opportunités pour mieux se connaître, donner du sens à sa vie, pour son épanouissement personnel et professionnel.
Outils d’aide :
Se libérer de ses blessures passées, de ses croyances pour sereinement transformer tout changement en opportunité
Se libérer du stress lié au changement
Retrouver confiance, estime de soi, motivation et dynamisme pour oser changement habitude
Se libérer de ses peurs, ses phobies, de ses pensées négatives, de ses inquiétudes face au changement
Lecture pour arrêter de se trouver des excuses et changer ses mauvaises habitudes
Etre le coach de sa confiance en soi
Apprivoiser nos peurs
Passer du mental négatif au mental positif
Lâcher-prise : Pourquoi ? Comment ?
Passage à l’heure d’hiver
Gérer positivement le stress de la rentrée
Impression de perdre le contrôle
Transformer une intention en action
Concrétiser et réussir ses objectifs
Reconversion professionnelle
Trac et stress
Mobilité professionnelle
Gérer positivement le stress
L’expatriation
Accueil d’un enfant en situation de handicap
Perte d’audition, vecteur de décrochage social
Le deuil
Chronique “Changer son regard” : La responsabilité
Chronique “Changer son regard” : L’inquiétude
Chronique “Changer son regard” : Vaincre ses peurs
Chronique “Changer son regard” : Apprivoiser l’imparfait
Chronique “Changer son regard” : Etre Acteur/Responsable de ses décisions
Chronique “Changer son regard” : Se poser les bonnes questions
Chronique “Changer son regard” : Oser pour être l’Acteur de ses réussites
Chronique “Changer son regard” : Aller à l’essentiel
Chronique “Changer son regard” : Changer de vie ou ses habitudes de vie
Chronique “Changer son regard” : Apprivoiser le stress
Chronique “Changer son regard” : Agir c’est réussir
Article rédigé et publié par Virginie Lefranc (mise à jour le 27/06/2017)
Thérapeute, Coach de vie
Auteur de la chronique «Changer son regard»
Accompagnement à l’épanouissement personnel et professionnel
Gestion stress social et professionnel
Donner du sens
Savoir-Etre/Savoir-Faire
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2 commentaires Cacher les commentaires
Bonjour
Après avoir perdu un de membre de la famille ou un ami est fortement douloureux, cette situation je l’ai vécu personnellement
Cette épreuve demande d’être entouré car l’incapacité et la perte de confiance en toi devient incertain.
Bonjour Samuel, je vous remercie pour l’intérêt porté à mon article, d’avoir enrichi le fil de discussion par le partage de votre expérience. Votre message est touchant. Le deuil est sur l’échelle du stress, ce qui nous impacte le plus fortement et plus particulièrement lorsque nous sommes confrontés à la perte d’un être cher. Comme vous l’évoquez très justement, être entourée évite de s’isoler dans sa tristesse, sa colère. Dans ce prolongement, j’invite à lire mon article sur le deuil https://www.changer-son-regard.fr/le-deuil/ ainsi que mon article pour parler de la mort à ses enfants https://www.changer-son-regard.fr/parler-de-la-mort-a-son-enfant/ Je vous souhaite une très belle journée. Bien cordialement