La mort fait partie du cycle normal de la vie. Nous sommes tous confrontés dans notre existence à la mort d’un proche, d’un ami.
Plus nous sommes affectés par le deuil, plus nous sommes confrontés au stress. La mort d’un conjoint, selon l’échelle d’évaluation Homes et Rahe établie sur une population adulte aux Etats-Unis est de 100 %.
Que nous soyons prévenus, informés, dans le cas d’une maladie, de la probabilité du décès d’un proche où qu’il soit soudain, lors d’un accident, par exemple, le taux de stress est toujours de 100 %.
Le deuil affecte notre affect, notre émotionnel, il nous renvoie à l’ultime existence de notre vie, à nos peurs, nos angoisses, associés à un sentiment de perte, de manque.
Ces réactions peuvent être immédiates ou s’installer progressivement, le temps confirmant l’absence, l’inéluctable.
Dans un premier temps, le déni peut être présent, tellement il apparaît impossible que la mort ai eu lieu, le deuil présent.
Nous pouvons exprimer nos émotions immédiatement par les pleurs, ce qui se produit le plus souvent. Cette réaction est salutaire, elle nous permet de libérer la tristesse qui nous envahit.
Il arrive parfois que cette émotion soit refoulée, par notre système de croyance, d’éducation, le sentiment de devoir rester fort pour ceux qui restent.. Cette situation génère des tensions au niveau de notre corps, de notre psychisme et à l’image d’une poupée russe s’empilent pouvant créer un burn-out.
Notre environnement, notre mode d’éducation, notre personnalité, notre situation familiale, voire notre situation professionnelle, peuvent nous inciter à refouler nos sentiments liés au deuil nous sentant dans l’obligation de devoir continuer notre vie, quoi que cela nous en coûte.
Nous pouvons traverser cette période, avec le sentiment de la continuité de notre vie, mais aussi avec le sentiment de continuer notre vie ici et maintenant, tout en se sentant intérieurement ailleurs, avec le ou la disparu(e). Le sentiment que nous sommes parmi les autres, tout en étant ailleurs, sentiment de vide, de désintérêt. On peut entendre la sollicitude, l’empathie de nos proches, nos collègues, amis tout en se sentant étranger à ce qui se passe autour de nous.
Le deuil peut nous renvoyer à des doutes, de la culpabilité. Le regret de ne pas avoir su ou pris le temps de nous exprimer auprès de l’être aimé, de ne pas avoir assez profité des moments de la vie en sa compagnie. Il peut également générer le syndrome du survivant.
Lorsqu’il s’agit d’un parent proche, avec une relation conflictuelle, le deuil se superpose au deuil que nous ne serons ou ne pourrons plus être aimé par celle-ci.
Un sentiment d’injustice apparaît également, souvent lors de la perte d’un enfant, d’une personne jeune mais aussi lorsqu’il s’agit d’un parent que l’on aurait aimé que sa descendance connaisse.
Le regret, l’injustice nous amène souvent au sentiment de colère, sentiment souvent refoulé, la colère étant une émotion souvent jugée négativement par autrui. Et pourtant, la colère est saine et salutaire, lorsque nous sommes révoltés par le départ d’un être cher. Elle mérite d’être entendue et exprimée pour pouvoir s’en libérer.
Avec le deuil, nous sommes bien souvent en dualité avec nous-mêmes, origine de bien des souffrances.
Le stress se manifeste plus souvent lorsque l’on se sent divisé à l’intérieur de nous-mêmes, entre un désir ou un besoin et une peur. Cette situation engendre des croyances négatives importantes.
Le stress est un réflexe de défense, une réponse physique et physiologique de votre organisme à l’agression qu’il subit.
Cette réponse est stéréotypée, car elle emprunte toujours les mêmes circuits, déclenche les mêmes mécanismes au niveau du cerveau, entraîne les mêmes modifications biologiques, symptomatiques et organiques.
Elle est non spécifique car elle est toujours de même type quelque soit la stimulation, c’est ce que l’on nomme le syndrome général d’adaptation.
Le stress se déroule en trois phases :
- La phase d’alarme qui sollicite votre système nerveux sympathique, des réactions émotionnelles, neurovégétatives et motrices apparaissent (anxiété, inquiétude, accélération du rythme cardiaque, sensation d’oppression, élévation de la tension artérielle… , tétanisation, contractions musculaires, tremblements).
Ces changements biologiques peuvent vous faire vivre un problème de façon exagérée et entraîner un agent stressant de plus en plus important pouvant entraîner une chronocité, faire naître une peur.
Si une solution est trouvée durant cette phase face à un agresseur ou à un agent stresseur, votre corps retrouve son équilibre. Si une solution n’est pas trouvée ou appropriée une deuxième phase se met en route. - Il s’agit de la phase de résistance ou phase d’adaptation qui active la voie lente de votre système parasympathique, elle permet d’élever votre seuil de tolérance face à votre douleur et d’augmenter votre endurance.
Si l’adaptation est réussie, le retour à la normale peut se faire. Si les capacités d’adaptation sont dépassées, une troisième phase intervient. - Il s’agit de la phase d’épuisement, celle pendant laquelle des symptômes plus ou moins graves apparaissent, comme la maladie d’un organe ou d’une fonction, dépression, troubles du comportement ou psychologiques, pouvant mener jusqu’à la mort.
Pour prévenir cette phase, il est important d’analyser les agents stresseurs qui vous perturbent et être à l’écoute de vos réactions corporelles et de mettre en place des stratégies d’adaptation sur les plans physiologiques, psychologiques et organisationnel.
Cet état d’alerte épuise votre système immunitaire et produits divers symptômes, au niveau physique (fatigue, perte de concentration contractures, pertes de l’appétit…), au niveau psychologique (sentiments de résignation, perte de confiance en soi, perte de sens…, au niveau émotionnel (sentiment de malaise, de mal être, d’inconfort…), au niveau intellectuel (difficultés de concentration, troubles de la mémoire…).
Il devient alors important pour vous d’en avoir conscience au moment d’un deuil, d’en faire une analyse et de prendre du recul par rapport à votre comportement et aux événements qui en découlent.
Il est salutaire, d’accueillir et d’accepter, ses phases de deuil dont la durée et le rythme est propre à chacun de vous et de s’accompagner soi-même pour sortir de son isolement, continuer son chemin, dans l’amour de soi et de la personne disparue qui vous a aimé et dont l’objectif était que vous soyez heureux.
S’autoriser à être heureux, concrétiser, finaliser ses projets
est le plus beau cadeau à offrir à l’Etre Cher disparu.
S’accompagner soi-même, c’est parfois se faire accompagner pour exprimer ses ressentis, ses émotions, ses pensées, ses difficultés au quotidien, face à votre deuil, l’écroulement de vos repères, la perte de l’Etre Cher qui a éveillé stress, angoisse, peur anxiété.
L’accompagnement est un moyen pour vous vider l’esprit, évacuer vos douleurs, vos tensions et prendre de la distance, du recul face à cette situation.
En retour, vous prenez conscience de votre façon ou vos façons de réagir face à un ou des agent(s) stresseur(s), que la tristesse, la colère, l’apathie sont des réactions logiques et salutaires, que vos attitudes sont autant de réactions de survie et dépendent de la façon dont vous percevez votre situation.
L’accompagnement vous permet d’apprivoiser votre stress, d’adapter des stratégies d’adaptation, de conserver votre libre-arbitre, de tout jugement extérieure, dans une période de fragilité, en prenant conscience de :
Ce que vous pouvez changer en vous, face à cet événement venant de l’extérieur,
sachant que vous ne pouvez pas changer l’extérieur.
L’accompagnement vous permet de découvrir les moyens, points forts, points faibles, dont vous disposez pour transformer vos difficultés en expériences et réussir à accepter et vivre le deuil, dans le respect de vous-même, de vos proches et des personnes disparues.
Outils d’aide :
Lectures pour parler de la mort à son enfant
Les 5 plus grands regrets exprimés en fin de vie
Lecture pour retrouver la joie, la joie de vivre
Les dimensions du deuil
Parler de la mort à son enfant
Les 5 plus grands regrets exprimés en fin de vie
Mieux apprivoiser nos émotions
Apprivoiser nos peurs
Passer du mental négatif au mental positif
Parent solo, s’appuyer sur le lien parental absent
Chronique « Changer son regard » : Apprivoiser son stress
Chronique « Changer son regard » : Faire le deuil
Chronique « Changer son regard » : L’angoisse
Chronique « Changer son regard » : L’inquiétude
Article rédigé et publié par Virginie Lefranc (mise à jour 27/10/2016)
Thérapeute, Coach de vie
Auteur de la chronique “Changer son regard”
Accompagnement à l’épanouissement personnel et professionnel
Gestion stress social et professionnel
Donner du sens
Savoir-Etre/Savoir-Faire
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