Inconfort ou Confort

Nous entendons souvent parler de la nécessité de sortir de notre zone de confort.

Au nom de cette nécessité, certains d’entre nous s’impose par sentiment d’obligation, des actions qui, finalement, les amène à entrer dans une zone d’inconfort.

Cette situation est amplifiée par la croyance souvent entendue qu’en tant humain, nous nous adaptons à Tout.

S’il est vrai que nous pouvons nous adapter à Tout, cette adaptabilité est bien souvent une apparence.

En apparence, nous agissons ou plus, exactement, nous réagissons, ainsi, en fonction d’un aspect extérieur et créons un ensemble d’habitudes et de comportements pour nous rassurer, rassurer notre entourage, nous protéger sociétalement.

Ce besoin de nous rassurer et de rassurer est notre besoin est notre besoin à Tous de nous sentir en sécurité.

Pour notre sécurité, nous mettons en œuvre des comportements, des attitudes pour avoir le sentiment de tout contrôler.

Et pourtant, notre sécurité est relative, dans le sens où nous n’avons pas plein pouvoir sur les événements extérieurs, pas de maîtrise sur nos relations, chacun agissant en fonction de sa personnalité, son vécu.

En nous rassurant et en rassurant autrui pour notre sécurité, nous acceptons et créons apparence et paraître pour être conforme aux besoins d’autrui, de la société, par peur d’être désaimé, rejeté, jugé…

Plus nous sommes dans le besoin de paraître et d’apparence, plus nous créons dualités, regrets, rancœurs, tensions.

Dualités, regrets, tensions créent inconfort psychiques, physique, physiologique, avec répercussion sur notre quotidien et sur notre santé.

C’est ainsi, si nous sommes honnêtes avec nous-même, que ce qui est perçu comme confort est en fait de l’inconfort, en réaction à nos peurs et oubli de nous-même.

Une deuxième raison qui nous amène à voir comme bienfaitrice la nécessité de sortir de notre zone de confort est la confusion entre zone de confort et zone d’apprentissage et le fait d’évoquer la notion de zone comme s’il y avait une zone de bien ou de mal.

Or, il n‘existe aucune carte géographique définissant des zones de notre vie. Notre vie est une continuité, composé d’expériences, propre à chacun de nous, de notre conception à notre mort.

Ce que nous nommons zones de confort ou d’inconfort sont en fait des passages, des étapes pour notre évolution perçues, différemment, pour chacun d’entre nous, en fonction de notre personnalité et, plus exactement, de nos ressentis.

Nous entendons souvent que sortir de notre zone de confort permet d’apprendre, de découvrir, vivre nouvelles expériences et ainsi de nous épanouir.

Or, nous pouvons apprendre, découvrir, expérimenter dans un ressenti de confort, comme d’inconfort.

Tout apprentissage est indispensable à notre évolution et il nous appartient comme il nous appartient d’accompagner nos enfants à les réaliser, confortablement, pour nous accompagner et les accompagner, sereinement, à développer avec un esprit curieux, critiques, avec joie et enthousiasme.

C’est seulement par l’écoute de nos ressentis et des émotions qu’ils éveillent en nous que nous pouvons nous interroger si nous agissons, en lien avec notre nature la plus profonde ou en réaction à un fonctionnement imposé, à une attente extérieure, définir si nous sommes en situation de confort ou d’inconfort.

Il n’y a donc pas de zone de confort ou d’inconfort, mais des situations perçues, comme confortable ou inconfortable et vécues, différemment, en fonction de notre personnalité, nos valeurs, nos besoins.

Si nous ressentons lassitude, monotonie, déplaisir dans nos vies, nous sommes dans une situation inconfortable, par un manque de motivation, perte de sens et, progressivement, confiance et estime de soi.

Nous libérer et transformer une situation inconfortable nous appartient. Nous seuls savons ce qui est bon et juste pour nous.

Définir ce qui est bon et juste pour nous nécessite de nous poser les bonnes questions.

Si, par exemple, nous n’aimons pas aller à un concert en raison de la foule. Nous interroger sur :

Est-ce j’ai peur des autres, de ce qui peut arriver ? Est-ce en souvenir d’un événement précédent ? Manque d’envie ? Est-ce que j’en ressens le besoin ? Est-ce nécessaire et utile pour moi ? Quels en est l’intérêt, les bénéfices pour moi ?

Si nous nous refusons à aller dans une foule en réaction à nos peurs, nous nous privons peut-être d’une opportunité d’émerveillement, d’un moment de lâcher-prise et de détente, ceci est valable, également si nous nous empêchons en raison d’un événement précédent.

Ne pas aller à un concert en raison de la foule nous met alors dans une situation d’inconfort, source de dualités entre notre envie, j’aimerais bien aller au concert mais ne je ne peux pas en raison de la foule.

Oser aller au concert est alors la clé pour nous sortit de cette situation. En vivant l’expérience, nous pouvons ainsi nous libérer de nos peurs, par l’apprentissage d’une expérience ou nous constatons que nos peurs étaient infondées.

A contrario, si nous n’aimons pas aller à un concert, parce que nous n’aimons pas le bruit, la musique, ne voyons pas l’intérêt et l’utilité pour nous et que ce moment est une opportunité pour nous de réaliser une envie, aux plus proches de nos besoins, partager avec un ou une ami(e), nous nous créons confort, voir réconfort dans les moments difficiles.

Ceci est valable, si nous restons dans une relation, un travail par peur, conventions.

Nous sentir à l’aise, en toute situation, fait écho, à notre personnalité et aussi bien souvent à notre âme d’enfant.

Si enfant, spontanément et avec joie, nous avions tendance à aimer jouer seul(e), lire, il est fort probable que nous soyons plus à l’aise, pour nous exprimer, adulte devenu, en petit comité plutôt que face à un grand audimat, tout comme si nous aimions les activités de plein air, il est fort possible nous nous sentions mieux en extérieur, qu’en intérieur.

Nous reconnecter à notre âme d’enfant, être à l’écoute de nos ressentis est essentiel et indispensable, pour définir et créer notre confort, à tout instant.

Nous sommes des êtres évolutifs, dans un monde évolution. Sans expérience, nous restons aveugles à nos possibilités de confort.

Plus nous osons vivre nos expériences, nous ouvrons à la nouveauté, avec un esprit curieux, critique, plus nous pouvons ressentir et nous orienter vers de nouveaux apprentissages, dans la connaissance de ce qui est bon et juste pour nous.

En ce sens, vivre une situation d’inconfort est une opportunité de connaissance de soi, pour nous orienter vers notre confort.

Alors peu importe, ce que nous dit notre entourage de faire, nous respecter et nous donner possibilité de confort, comme de réconfort, au plus près de nos besoins intrinsèques, nous appartient.

Dans le confort, comme le réconfort, aucune lutte, aucune dualités, mais création d’un bien-être.

Nous n’avons donc pas et plus obligation à faire pour paraître et faire plaisir à autrui, mais obligation à nous interroger, pour fidèle à nous-même, ressentir notre confort, dans l’expression du meilleur de nous-même.

Et vous quel est votre regard ?

Outils d’aide :

Se libérer de ses blessures, de ses zones d’inconfort pour renouer et s’exprimer dans sa/ses zones de confort

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